A l'autre bout de la France, à la même heure, Julien, 49 ans, sort de son lit, met un pied à terre après un réveil pénible. Il se sent lourd et barbouillé. Ses paupières sont enflées et collées, ses articulations sont rigides, notamment celles des genoux. Il traine à se rendre jusque dans la cuisine. Il se prépare un café tout en se promettant, comme chaque matin « demain je mange mieux et je me mets au sport ». Julien est en surpoids et depuis son divorce, il s’occupe beaucoup moins de lui. Julien est un peu paresseux, le sport n’est pas véritablement sa tasse de thé. Quant à l’alimentation, il en a quelques notions, mais n’a pas le temps, compte tenu de sa profession, d’effectuer des recherches par lui-même sur le sujet. Le soir, lorsque Julien rentre du boulot, c’est pour se reposer.
Julien est consultant en informatique, il est divorcé depuis quelques années, ses enfants sont majeurs et ne vivent déjà plus avec lui. Depuis son divorce, il s’est réfugié dans son activité professionnelle qu’il aime exercer. Il a une vie un peu surmenée, il mange très souvent au restaurant avec ses clients. Lorsqu’il rentre chez lui le soir, il dîne au plus vite : ce sont la plupart du temps des plats surgelés qu’il fait réchauffer au micro-ondes.
Son divorce a été difficile et a généré beaucoup de stress aigu qui s’est transformé en stress chronique au fil du temps, avec des troubles de l’humeur, de l’irritabilité, un début de dépression. Une surcharge de travail peut lui déclencher des problèmes d’eczéma, ce qui s’avère gênant pour lui. Il a pris une bonne quinzaine de kilos en graisse abdominale principalement. Il souffre de ballonnements, de gaz, de constipation, de migraines quelquefois. Son sommeil est très léger, rarement récupérateur engendrant une grosse fatigue chronique handicapante dans son travail. Il ressent très souvent des douleurs articulaires. Julien s’est rendu chez son médecin qui lui a prescrit un bilan sanguin très complet qui révèle des taux de cholestérol et de triglycérides élevés, et une stéatose hépatique non alcoolique (foie gras). Julien est anxieux à la vue de ses résultats surtout que son médecin lui propose immédiatement de la chimie sous forme de médicaments, ce qu’il refuse de prendre dans un premier temps.
Julien se tourne donc vers des médecines alternatives. Il y trouve certains soulagements à ses maux mais jamais durables. Quant à l’alimentation, Julien continue à mal se nourrir. Il essaie plusieurs techniques pour perdre du poids mais rien ne lui convient car il reprend systématiquement ce qu’il perd, et cela le désespère.
Julien, qui pourtant n’est pas un adepte de la médecine conventionnelle, reste une personne très rationnelle. Certaines pratiques le dépassent. Julien a besoin de preuves, de science, d’un cadre strict, d’organisation, de structure, de rigueur.
Julien est en errance personnelle et paramédicale depuis quelques temps. Il ne sait plus qui aller voir ou consulter. Il s'oblige à rester motivé pour trouver une ou des solutions car la cinquantaine arrive et il craint de vieillir mal avec des maux qui pourraient s’amplifier et l’empêcheraient de bien vivre sa vie.